Joker est un film évènement. On en discute, et attention, épisode full spoilers.
Les actus (00:01:00) : Très très rapide tour d’actu, tout ça pour passer plus vite à…
La discussion (00:12:00) : C’est le film qui va diviser. Serait-ce aussi un vrai cas de hate pour After Hate ? On passe en revue Joker de Todd Phillips. Attention, full spoilers.
Les recos (00:48:00) : L’offre Super Nintendo en ligne de la Switch
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Je pense que vous deux vous n’avez pas compris le film sur certains points, attention pour ceux qui n’ont pas vu le film je vais spoil.
Je pense que la « blague » de fin, est tout le récit du film qui se passe dans la tête du Joker, plus ou moins fantasmer, mélangeant surement du vrai et du faux. On en revient donc au Joker qui n’a pas de réelle origin story, ce qui permet d’introduire, maladroitement, les Wayne.
Si on voit la mort des parents Wayne, c’est peut-être pour avoir un parallèle, assister à la naissance du Batman et du Joker, dansant sur une voiture dans un Gotham à feu et à sang.
Dégoutté par ce film. Joker en figure christique leader des démunis pour avoir buté un mec en direct à la tv. J’ai eu un sentiment de nausé durant la projection.
Sur le trajet du retour j’apprend l’attentat en Allemagne.
Merde merde merde
J’avais peur d’être décu a cause d’un film cynique sur l’utilisation de sa licence mais là merde quoi.
Fallait que ca sorte désolé.
Bon je dépenserais pas un pessos pour le voir, mais après vous avoir écouté, il m’intrigue ce film. Le nihilisme au ciné, c’est une thématique vue et revue, et c’est souvent une question de nuance dans le propos. J’aime les films de Verhoeven, Taxi Driver et Fight Club par exemple, mais j’ai détesté Orange Mécanique, American Psycho c’est bof. Le fond du fond restant Gaspar Noé. c’est un peu mes limites ce genre de film. Notamment parce que étant ados j’ai connu des gens (souvent militaires, on va pas se mentir) qui mattaient Starship Troopers, 300 et Full Metal Jacket au premier degré. Quelque part ça me fait chier que ce genre de films confirment malgré eux un cliché. les réalisateurs jouent les apprentis sorciers et s’embourbent souvent dans leur message sans demi-mesure, faute de bonne mise en scène.
Que dire, sinon qu’avec Dark Knight, il en a fallu moins que ce Joker pour qu’un détraqué ne fasse plus cette fameuse nuance.
Allez je suis un ouf, je me plonge dans cet épisode spoiler, le flim ne m’attirant pas le moins du monde.
Petite question pourquoi Daniel dit Roachim Phoenix, mais pas Roker ?
bisous !
Probablement parcequ’on dit Djériko Kaine et pas Je-ris-chaud Canne, c’est simplement comme ça que ça se prononce ^^
A vérifier, mais il me semble qu’il veut qu’on l’appelle Roachim
J’ai pas compris le film comme vous : pour moi le Joker est le fils de Thomas Wayne qui a bidonné la « demande d’adoption » pour se couvrir, et peut-être même fait interner de manière injustifiée sa mère (ce qui l’aurait rendue folle).
Pour la jolie voisine pour moi il ne la tue pas, ce qui irait dans le sens du reste du film où il ne tue jamais quelqu’un qui ne lui a pas fait du mal (jusqu’à sa « résurrection » sur le capot).
Sinon comme vous le dites à un moment, je pense que le film n’est pas destiné aux « fans », mais plutôt à ceux qui connaissent mal l’univers ou qui sont prêts à ce qu’on joue avec quitte à le tordre dans tous les sens.
Pour ce qui est du fait de faire du Joker un héros, c’est pour moi tout l’intérêt : dans un film sur le méchant, il devient le héros. Parce qu’on est tous le héros de notre vie. Le côté dérangeant ne rend le film que plus fascinant.
J’allais voir le film quasi convaincu que j’allais trouver ça dégueulasse, je sors du film très surpris par ce que j’ai vu et après avoir même plutôt bien aimé le film, j’écoute votre podcast immédiatement après et oops deux salles deux ambiances entre moi et vous.
En vrai je pense que c’est logique, c’est un film… qui reflète pas mal ce que l’on veut y voir. Il est tellement vague sur plein de choses (tout en étant inutilement explicite sur d’autres, j’avoue que j’aurais aimé ne pas à avoir Young!Alfred qui précise que le gamin s’appelle Bruce, par exemple) qu’on y prend vraiment que ce qu’on a envie d’y prendre. Moi par exemple j’y ai vu l’histoire d’un prolo miséreux qui devient involontairement via ses meurtres le symbole d’un mouvement et se sent pousser des ailes avec ça. Et en tant que gars issu d’une famille de prolo miséreux, y’a un petit côté cathartique là dedans qui m’a parlé.
Je peux évidemment comprendre que pour vous voir Thomas Wayne devenir Emmanuel Macron ça vous parle pas, mais je pars aussi du principe que comme on voit l’histoire des yeux d’un gars qui hait Thomas Wayne, évidemment qu’on va nous le présenter comme le roi des pourris.
Parce que comme dit le commentaire au dessus du mien, je ne sais pas si on peut dire que le film fait vraiment du Joker un héros. Juste que c’est son histoire et que tout est fait pour raconter les choses de « son » point de vue. Et si y’a bien un truc qu’on constate moults fois durant le film c’est que « son » point de vue… il est jamais fiable. Et même il commet des horreurs que moralement le film ne justifie pas vraiment – ce qu’il fait à sa mère et à son ex-collègue reste… exagéré, et moralement injustifiable. Si le récit voulait vraiment l’heroiser, le montrer comme une victime « juste » dans ses actes, il n’aurait pas montré ces deux scènes de meurtre comme cela.
Pour moi à la fin, on voit juste comment il a finalement fondé son culte, son gang, son armée de minions. Involontairement, mais comme il est pas si con, il va forcément se saisir de cette opportunité pour devenir le roi du crime qu’on connaît par la suite. Pour moi, ça colle. Du coup ça pose la question de comment le film traite les luttes sociales violentes, et voir les émeutiers devenir un futur gang de criminels à masque de clown fait de Joker un film pas aussi « pro gilet jaune » que j’ai pu voir certains commentateurs le décrire :’D.
Après voilà, comme j’ai dit, le film reste volontairement vague sur énormément de choses, ne serait-ce que parce qu’on peut pas faire confiance à son narrateur. Ca peut être vu comme un énorme défaut, moi de mon côté j’ai du mal à détester cette idée parce que je trouve que ça amène une narration intrigante, différente. Mais je trouve dommage de derrière dire que le film a « pas d’écriture », parce que ça me paraît pas être le cas.
(Pour le perso féminin, je pense qu’il la tue: on entends des sirènes de police dans le fond dans la scène juste après, quand il rigole tout seul dans son appart.)
(On y voit ce qu’on veut !)
Whaouh. Toutes ces réactions. Cela montre au moins une chose : c’est un film qui ne laisse pas indifférent. Mon avis est assez mitigé sur Joker : bon film, oui, bon film de l’univers Batman, non, meilleur film de ces dernieres années, certainement pas !
Je ne trouve pas que ce film apporte quoi que ce soit au personnage du Joker. Le film aurait pu s’appeler « Arthur » et avoir Phoenix déguisé en chevalier ça aurait été pareil dans le fond. Je rejoins Daniel sur ce point : ça manque de bain d’acide ! Mais par contre je trouve que le personnage le mieux écrit du film reste Gotham : moite, salle et inhumaine. J’aimerai y voir une aventure du Chevalier Noir (ou Jason Todd pour changer) dans cette ville… Mais pas contre ce Joker, même si le jeu d’acteur de Phoenix est phénoménal.
Par contre il y a un truc qui m’a insupporté dans ce film dont vous n’avez pas trop parlé : la BO ! Ces passages au violon sensé exacerber les « bizarreries » à l’écran ont plutôt tendance à me sortir de l’ambiance du film. Des bruits stridents juste pour me dire « T’as vu on fait des trucs louches ! », bof.
C’était un épisode super intéressant, vous avez fait le tour du film. Je vous rejoins, c’est un film qui me plaît énormément si je m’arrête à la réalisation, je suis bluffé par la réalisation de Todd Phillips, la photographie est très réussie, j’ai bien aimé la BO et grosse prestation de Joachim Phoenix, même si je trouve que c’est loin d’être sa meilleure performance, je dirais qu’il est dans une bonne prestation par rapport au reste de sa filmo
Cependant, tout ce que le film raconte, la morale, le symbole que représente Joker à la fin, me font détester le film. J’arrive pas à apprécier, qui a d’énorme soucis dans ce qu’il raconte et je dirais même qu’une fois qu’on regarde Joker, il faut se poser et réfléchir, car pendant 2h on arrête pas de nous dire que ce n’est jamais la faute d’Arthur, c’est plutôt de la faute de la société, des riches et de la vie qui est injuste, mais jamais le film dira que c’est un gros malade et ça m’a encore plus énervé quand le film nous essaye de donner de l’empathie pour ce personnage et de nous le faire voir comme un héros et le symbole d’un mouvement alors que c’est un grand malade.
Puis le rattachement avec Bruce Wayne est raté et je trouve que ça ne sert pas à grand chose. J’espère qu’on ne reverra pas ce Joker dans un film avec Batman, car ce sera pas trop intéressant pour le coup.
Donc je trouve que c’est un film bien réalisé, il y a une identité, il y a une volonté de raconter une histoire forte, même si c’est fait de façon maladroite et que sûrement ils ont choisis la mauvaise personne pour le projet, mais je rejette tout ce que le film raconte et le film nous dit qu’ils nous raconte l’origin story du Joker, bah pour moi c’est raté, on perd toute la puissance du personnage Joker et si le film s’appelait juste Arthur, qu’il ne sera pas le futur Joker et qu’il n’est pas du tout lié à la famille Wayne, cela ne changerais pas grand chose.
Pour moi après avoir vu le film il y a quelques semaines, je dirais que j’aurai préféré qu’on ne parle pas de l’univers dc, les références étant sans intérêt à mon goût. En revanche la dernière partie avec les émeutes me fait plutôt penser que le message passé serait le suivant : les gens sont globalement des moutons prêts à suivre le premier bonhomme charismatique venu, quand bien même le type a des objectifs et des opinions totalement différentes. Concernant Arthur pour moi on n’a pas besoin de dire explicitement qu’il est cinglé avec un peu de recul c’est assez évident. Le film est fait de son point de vue et lui ne se trouve pas fou